Gilets jaunes Ces phrases polémiques d’Emmanuel Macron qui ont mis de l’huile sur le feu
La personne d’Emmanuelle Macron concentre à elle seule beaucoup des rancœurs des Gilets jaunes. Au point que sa démission pure et simple revient régulièrement dans les revendications du mouvement. Il faut dire que le président de la République et son « parler vrai » ont parfois alimenté un sentiment de mépris et de déconnexion. Depuis son arrivée à l’Élysée, Emmanuel Macron a multiplié les déclarations controversées ou polémiques, brouillant considérablement l’image qu’il renvoie aux Français. Florilège.
• « Vous pouvez parler très librement, la seule chose qu’on n’a pas le droit de faire, c’est de se plaindre »
Le 4 octobre 2018, à Colombey-les-Deux-Églises (Haute-Marne), Emmanuel Macron est interpellé par une retraitée à propos de sa maigre pension. En réponse, le président de la République cite le général de Gaulle : « Vous pouvez parler très librement, la seule chose qu’on n’a pas le droit de faire, c’est de se plaindre ». « Je trouve que c’est une bonne pratique qu’avait le général. Le pays se tiendrait autrement s’il était comme ça », ajoute-t-il, évoquant « la chance immense » de vivre « dans un pays en bonne santé » comme la France.
• « Je traverse la rue, je vous en trouve »
Le 15 septembre, un jeune horticulteur au chômage rencontre Emmanuel Macron dans le parc de l’Élysée lors des Journées du patrimoine. Après avoir pris connaissance de ses difficultés à trouver un emploi, le président lui suggère d’en chercher un dans « l’hôtellerie, les cafés et la restauration » ou « le bâtiment ». « Je traverse la rue, je vous en trouve ! », ajoute Emmanuel Macron. La formule est beaucoup critiquée. Le jeune homme réagit plus tard en disant que le président « ne vit pas dans la réalité », mais « dans un monde de Bisounours »
• Les « Gaulois réfractaires »
Le 29 août, Emmanuel Macron est en visite au Danemark. Il dit son admiration pour le modèle danois de « flexisécurité », et déplore ironiquement et par opposition, « le Gaulois réfractaire au changement ». La polémique est immédiate en France, et la classe politique ne manque pas d’y prendre part. Devant le tollé, Emmanuel Macron s’explique quelques jours plus tard. « Il faut prendre un peu de distance avec la polémique et les réseaux sociaux. J’aime la France et les Français, n’en déplaise, et je l’aime dans toutes ses composantes. Je les aime, ces tribus gauloises, j’aime ce que nous sommes », assure-t-il lors d’un déplacement en Finlande.
• « Tu m’appelles Monsieur d’accord ? »
A l’issue des commémorations de l’Appel du 18 juin au Mont-Valérien, un collégien entonne l’Internationale avant d’apostropher Emmanuel Macron en lui lançant « Ça va Manu ? ». Le président le recadre sèchement « Tu m’appelles Monsieur le président de la République, ou Monsieur. D’accord ? », dit le président à l’adolescent qui s’excuse aussitôt. « Le jour où tu veux faire la révolution, tu apprends d’abord à avoir un diplôme et à te nourrir toi-même, d’accord ? Et à ce moment-là, tu iras donner des leçons aux autres », poursuit le président.
• « Un pognon de dingue »
Dans une vidéo publiée le 12 juin par ses services sur son compte Twitter, le président regrette qu’on mette « un pognon de dingue dans les minima sociaux » et que « les gens pauvres restent pauvres ». « On doit avoir un truc qui permet aux gens de s’en sortir », dit-il.
• « Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes »
En visite en Grèce le 8 septembre 2017, Emmanuel Macron lâche : « Je ne céderai rien, ni aux fainéants, ni aux cyniques, ni aux extrêmes ». Alors que la mobilisation contre la loi Travail, approche, il explique deux jours plus tard « toutes celles et ceux qui pensent qu’on ne doit pas bouger en Europe et en France ».
• La France, « Un pays pas réformable »
« La France n’est pas un pays réformable. Beaucoup ont essayé et n’y ont pas réussi, car les Français détestent les réformes », affirme-t-il le 24 août devant la communauté française de Bucarest (Roumanie). Mais « transformer » le pays « en profondeur pour retrouver le destin qui est le sien », « ça, c’est un combat qui fait rêver les Français ».
• « Des gens qui ne sont rien »
« Une gare, c’est un lieu où on croise des gens qui réussissent et des gens qui ne sont rien », déclare-t-il le 29 juin, lors de l’inauguration d’un incubateur de start-up dans l’ancienne Halle Freyssinet à Paris.